Philippe R
Tulipes dansantes
dans le soir ensoleillé,
un sourire ancien me
revient en mémoire.
Philippe R.,
casquette enfoncée, faisant le clown en treillis.
Dans le ciel passent
des nuages, blanches péniches.
C’était il y a
longtemps au pied de la Forêt Noire,
nous plaisantions
dans un camp militaire blafard.
« Philippe, à
plus tard, après la marche », disais-je ;
quel ennui de se
quitter plusieurs jours.
Le faubourg dévoile
ses blancs, ses maisons,
pareil à ma mémoire,
à mes souvenirs anciens.
Le thé ambré que nous
préparions toujours fume
Dans une tasse
disparue. C’était il y a cent ans.
Notre jeunesse,
elle, n’a pas disparu.
Noël
– avril 2013